Campagnes de sensibilisation et intervention de l’état dans les territoires, comme stratégies de lutte contre le travail des enfants en Colombie

En Colombie, selon les chiffres du ministère du Travail, le nombre d’enfants qui travaillent en 2021 s’élève à 522.593. L’agriculture, l’élevage, la sylviculture et la pêche, le commerce et la réparation de véhicules sont les secteurs où les enfants travaillent, et ils sont les plus présents dans les villes de Cúcuta (Norte de Santander), Florencia (Caquetá), Cali et Yumbo (Valle del Cauca), Medellín (Antioquia) et Villavicencio (Meta). Bien qu’il y ait 63.304 enfants travailleurs de moins que l’année précédente, le travail des enfants doit être éliminé et cela peut se faire par une intervention publique.

En ce qui concerne cet organe gouvernemental, des alliances ont été conclues avec des institutions nationales telles que le Bureau du procureur général, l’Institut colombien du bien-être familial (ICBF), les bureaux des gouverneurs et les mairies, et d’autres agences de coopération internationale telles que l’Organisation internationale du Travail (OIT). 

 L’année 2021 étant l’Année internationale pour l’élimination du travail des enfants, le ministère colombien du Travail a confirmé son intérêt en rejoignant le groupe des parties prenantes qui unissent leurs efforts à travers leur engagement à « mettre en œuvre des activités régionales qui fournissent une assistance technique en relation avec les politiques publiques pour l’élimination du travail des enfants. ». Pour ce faire, au cours de cette année, des travaux ont été menés en coordination avec les comités régionaux afin de faire connaître la problématique du travail des enfants aux fonctionnaires, aux parents, aux enseignants, aux employés, aux employeurs, aux élèves et au grand public par le biais de formations virtuelles et en présentiel, d’événements et de webinaires. En outre, il a renforcé l’utilisation du système d’information intégré pour l’identification, l’enregistrement et la caractérisation du travail des enfants et de ses pires formes (SIRITI) et a lancé une vaste campagne de sensibilisation par le biais des réseaux sociaux institutionnels et des médias de masse et locaux.

Citons, à titre d’exemple, la création de pièces faisant allusion à des situations dans lesquelles des enfants travaillent, des spots de radio, des directs et des publications liés aux interventions du ministre du Travail sur le sujet ou la reconnaissance accordée à cette institution colombienne aux États-Unis pour les progrès réalisés dans l’élimination des pires formes de travail des enfants dans le rapport du ministère américain du Travail (USDOL).