Pourquoi il y a encore de l’espoir pour des millions d’enfants à travers le monde

Aujourd’hui, 10 juin, l’OIT et l’UNICEF ont publié conjointement un rapport sur le travail des enfants dans le monde, avec les dernières mises à jour, l’échelle et les caractéristiques de ces pratiques, et les changements intervenus dans le temps.

Voici les points à retenir que vous devez connaître :

1. Il y a aujourd’hui dans le monde 160 millions d’enfants astreints au travail des enfants, qui représentent près de 10 pour cent des enfants du monde entier.

Depuis 2016, le nombre des enfants astreints au travail des enfants a augmenté de 8,4 millions pour atteindre les 160 millions, dont 63 millions de filles et 97 millions de garçons. Il s’agit là de la première augmentation relevée depuis que l’OIT a commencé à les dénombrer il y a 20 ans.

2. L’essentiel du travail des enfants continue de se produire dans le secteur de l’agriculture.

70 % du travail des enfants se rencontre dans l’agriculture, et il est pour plus des deux tiers basé sur la famille. Aujourd’hui, des dizaines de millions d’exploitations agricoles familiales sont fonctionnellement dépendantes du travail des enfants. Il s’agit là d’un problème structurel affectant les économies rurales d’un grand nombre de pays et de chaînes d’approvisionnement nationales et mondiales.

3. La réalisation d’une percée en Afrique subsaharienne sera essentielle pour progresser à l’échelle mondiale dans la lutte contre le travail des enfants.

Les tendances récentes indiquent que le travail des enfants est de plus en plus concentré dans l’Afrique subsaharienne. Cette région compte actuellement davantage d’enfants astreints au travail des enfants que tout le reste du monde.

Il existe toutefois des différences régionales importantes. Dans les régions Asie et Pacifique et Amérique latine et Caraïbes, le travail des enfants a continué de décroître, en pourcentage et en valeur absolue.

4. La crise du COVID-19 menace d’éroder encore plus les progrès accomplis.

Le travail des enfants pourrait encore augmenter de 8,9 millions d’ici à la fin de l’année 2022 à cause des incidences de la crise sur la pauvreté. Les enfants de 5 à 11 ans comptent pour plus de la moitié de l’augmentation prévue.

Cette perspective d’accroissement représente un doublement de l’augmentation du travail des enfants à laquelle nous avons assisté dans les quatre années qui ont précédé l’apparition de la pandémie.

5. Il sera essentiel d’assurer un financement adéquat pour les enfants si l’on veut reprendre le chemin du progrès dans la lutte contre le travail des enfants pendant la crise du COVID-19 et le rétablissement après celle-ci.

Il est probable que le COVID-19 accroîtra le travail des enfants, dans le même temps où le monde doit faire face à un rétrécissement des marges budgétaires. Les gouvernements devront adopter des stratégies créatives de mobilisation des ressources afin d’atteindre notre objectif partagé d’éliminer le travail des enfants d’ici à 2025.

La communauté internationale devra combler les déficits de financement. De nombreux pays sont loin de remplir leurs engagements en matière d’aide publique au développement (APD). L’allégement de la dette devrait par ailleurs être élargi dans les pays lourdement endettés, afin que les dépenses sociales consacrées aux enfants ne soient pas supplantées par les paiements affectés au service de la dette.

Vous pouvez aider !

Chacun peut participer au concours photo pour apporter son appui à l’élimination du travail des enfants. 

Informez-vous plus avant

#EndChildLabour2021