Imposer des limites légales au travail des enfants et fournir la base légale pour les actions nationales et internationales contre lui.
Nous mettons en évidence certaines des Promesses d’action 2021 que nous avons reçues. Inspirez- vous de ces courts récits sur la manière dont les gouvernements, les agences des Nations Unies, les ONG, les universités, les organisations, les partenaires tripartites et bien d’autres rallient le mouvement mondial en faveur des enfants.
Que fait l’OIT dans la lutte contre le travail des enfants?
Tout au long de ses 100 ans d’histoire, l’OIT s’est engagée à agir d’urgence pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants et donner de l’espoir aux millions d’enfants en attente d’un avenir meilleur. Comment? Parmi de nombreuses autres activités, par l’adoption de deux conventions.
Convention (n o 138) sur l’âge minimum, 1973 et la Recommandation (n o 146) connexe
Elle demande aux pays de fixer un âge minimum d’admission au travail ou à l’emploi et à poursuivre une politique nationale visant l’abolition du travail des enfants.
Convention (n o 182) sur les pires formes de travail des enfants et la Recommandation (n o 190) connexe
Elle demande aux pays de prendre des mesures immédiates, efficaces et assorties de délais pour assurer l’élimination des pires formes de travail des enfants et ce, de toute urgence. Il s’agit de la première convention de l’OIT dans l’histoire à obtenir une ratification universelle. Pendant que la ratification universelle de cette convention donne à tous les enfants le droit de ne pas être soumis aux pires formes de travail des enfants, l’OIT exhorte les 14 pays restants à ratifier la convention sur l’âge minimum afin de poser la base juridique nécessaire pour atteindre la cible 8.7 et éliminer le travail des enfants sous TOUTES ses formes.
Les deux conventions font partie des conventions fondamentales de l’OIT.
Quel a été l’effet des deux conventions de l’OIT sur la pression en faveur des normes relatives aux droits de l’homme et du travail?
La ratification de la convention 182 et de la convention 138 sur l’âge minimum a permis aux enfants de bénéficier d’une protection juridique essentielle contre les pires formes de travail des enfants, notamment l’esclavage et la servitude pour dettes, la traite des enfants, les enfants forcés de participer à des conflits armés, les enfants qui sont utilisés à des fins d’exploitation sexuelle commerciale ou d’activités illicites, ou encore, qui sont affectés à des travaux dangereux.
De nombreux pays ont maintenant adopté une législation interdisant ou imposé de sévères restrictions à l’emploi et au travail des enfants, et mis en oeuvre divers programmes ciblés pour combattre le travail des enfants par l’éducation, la protection sociale et le travail décent pour les adultes et les jeunes en âge de travailler.
Depuis l’an 2000, malgré une baisse de 100 millions d’enfants obligés de travailler, ce problème complexe existe toujours à grande échelle. Néanmoins, l’élimination complète du travail des enfants comme objectif final est soutenue par le travail inlassable des gouvernements, des agences des Nations Unies, des ONG, des universités, des organisations, des partenaires tripartites et bien d’autres.
Voici ce que font certains pays qui prennent des engagements.
République fédérale de Somalie
La République fédérale de Somalie, par l’intermédiaire de son ministère du Travail et des Affaires sociales, met en œuvre la Promesse d’action 2021 qui vise à ratifier la Convention n° 138 de l’OIT sur l’âge minimum.
«Nous obtiendrons le consentement de l’autorité compétente de la Somalie concernant la ratification, procéderons à des consultations avec les partenaires tripartites, communiquerons la ratification officielle de la convention au directeur général de l’OIT, et prendrons des mesures aux niveaux fédéral et des États pour rendre effectives les dispositions de la convention.»
La Somalie s’engage non seulement à protéger les enfants, mais aussi à mettre en place une législation qui les protège contre la violence et l’exploitation. Pour y parvenir, le gouvernement fédéral travaillera en collaboration avec les partenaires tripartites ainsi qu’avec les gouvernements des États pour mettre en œuvre les dispositions pertinentes des politiques et des lois qui protègent les enfants
contre l’exploitation et l’exposition au travail des enfants.
Si votre pays n’a pas encore ratifié cette convention, suivez le cheminement de la Somalie vers la ratification et laissez-vous inspirer par son exemple.
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Commission nationale contre le travail des enfants conjointement avec l’OIT au Timor- Leste
La Commission nationale contre le travail des enfants au Timor-Leste est une institution gouvernementale.
La Commission nationale contre le travail des enfants, conjointement avec ses organisations tripartites, commémore l’Année internationale de l’élimination du travail des enfants en s’engageant à combattre le travail des enfants au Timor-Leste.
«Nous soutiendrons et demanderons instamment au gouvernement l’approbation du Plan d’action national sur le travail des enfants, soutiendrons le gouvernement dans la conduite de l’analyse juridique pour servir de base à la ratification de la Convention n° 138 de l’OIT et l’harmonisation de l’âge minimum d’admission dans le monde du travail pour le Timor-Leste. Nous demanderons instamment au gouvernement l’approbation du projet de liste des travaux dangereux pour renforcer le travail des inspecteurs du travail dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants au Timor- Leste.»
Cette Promesse d’action leur permettra de guider et de renforcer le travail de leur institution gouvernementale dans la lutte contre le travail des enfants et son élimination au Timor-Leste.
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Ministère du Commerce, de l’Industrie et du Travail du Samoa
Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et du Travail du Samoa est une institution gouvernementale.
Sa promesse d’action 2021 vise à accélérer les mesures visant à éliminer le travail dangereux de vendeurs ambulants des enfants au Samoa.
«Nous mettrons la touche finale à la principale législation relative au travail afin de modifier l’âge minimum d’accès à l’emploi conformément à la Convention n o 138, nous organiserons et finaliserons l’évaluation de suivi rapide, à l’échelle nationale, des enfants travaillant comme vendeurs ambulants en 2021. Nous organiserons également une conférence nationale sur l’élimination du travail des enfants et nous élaborerons un plan d’action national visant à éliminer le travail des enfants.»
Cela permettra à Samoa de mettre à jour et de peaufiner les données qui, par la suite, deviendront de point de départ des stratégies visant à éliminer le travail dangereux de vendeurs ambulants des enfants. Faisons tout ce que nous pouvons pour appuyer ces deux pays dans leurs efforts en vue de ratifier la Convention 138 en partageant leurs avancées!
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De la ratification à la mise en oeuvre
Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés
Le Bureau du représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés est une organisation des Nations Unies.
Sa promesse d’action 2021 vise à promouvoir la ratification et la mise en œuvre universelles de l’OPAC et la mise en œuvre de la Convention n° 182 de l’OIT.
«Nous amplifierons la voix des garçons et des filles touchés par les conflits armés et ayant besoin de protection. Nous sommes dotés d’un ensemble robuste d’outils permettant d’éliminer et de prévenir les violations graves contre les enfants, comme le mécanisme de surveillance et de signalement des Nations unies sur les violations graves contre les enfants et le Protocole facultatif de la Convention
relative aux droits de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés (OPAC).»
Ils encourageront et guideront les États membres dans le partage des enseignements tirés et des bonnes pratiques, ainsi que dans la ratification et la mise en œuvre de l’OPAC et la mise en œuvre de la convention n° 182 de l’OIT. Cela aidera la communauté internationale à se rapprocher de l’objectif 8.7 des ODD.
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Confédération Générale des Entreprises de Côte D’Ivoire
La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire est une organisation patronale comptant 3 500 entreprises membres, y compris des entreprises membres des secteurs agricole et aurifère.
Sa promesse d’action 2021 vise à créer un réseau d’entreprises engagées dans la lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire.
«Le Réseau permettra à la Confédération de mieux assurer le dialogue avec ses entreprises et demieux contribuer au mécanisme de contrôle de l’application des conventions et recommandations de l’OIT.»
La promesse contribuera à renforcer la diligence raisonnable dans les chaînes d’approvisionnement des entreprises membres de chaque groupe sectoriel. Elle permettra également de partager les connaissances et les bonnes pratiques, de stimuler le dialogue et d’améliorer le système de présentation des rapports.
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Ministère de la Main-d’oeuvre de l’Égypte
Le Ministère de la Main-d’oeuvre de l’Égypte est une institution gouvernementale.
Sa promesse d’action 2021 vise à intensifier le suivi, la protection et la prévention du travail des enfants et à actualiser la liste des travaux dangereux des enfants.
«Nous mènerons une étude d’évaluation des besoins dans cinq gouvernorats en Égypte dans le cadre d’une phase pilote afin d’évaluer les capacités et les besoins en formation des inspecteurs de la sécurité et de la santé au travail (SST) et du travail. Nous actualiserons la liste qui déterminera le travail qui sera interdit en raison du danger qu’il pose pour la santé physique, psychologique ou morale des enfants en respectant le guide de l’OIT intitulé Le processus tripartite d’identification du travail dangereux des enfants.»
Le Ministère a également l’intention d’actualiser la liste des travaux dangereux des enfants conformément à la Convention n° 182 de l’OIT et de préciser la nature du travail que peuvent exécuter les enfants.
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